Le coût de cet amendement est sans doute important mais il vise à structurer la profession.
En dépit d'une grande amplitude horaire, nombre d'auxiliaires de vie sociale touchent un salaire inférieur au Smic faute d'un nombre d'heures suffisant. Leurs interventions sont de courte durée mais étalées sur une journée.
Dans l'amendement, il s'agit de s'inspirer pour elles de l'organisation du travail en tournée que connaissent les services de soins infirmiers à domicile : une équipe travaille de sept heures à quatorze heures ; une autre de quatorze heures à vingt et une heures ; une troisième travaille de nuit. Ce modèle se rapproche d'un temps plein donc d'un salaire plein pour la salariée qui peut également mieux concilier sa vie professionnelle avec sa vie familiale.
Le travail transpartisan que certains appellent de leurs vœux – et je le salue – a déjà été fait. J'ai commis un rapport d'information sur les « métiers du lien » avec Bruno Bonnell avec lequel les affinités ne semblaient pourtant pas évidentes au départ. Or nous avons réussi à faire des propositions communes dont celles que je vous soumets. On ne peut pas remettre cent fois l'ouvrage sur le métier.
La messe est dite, il n'y aura pas de projet de loi sur le grand âge. Il faut dire la vérité : si nous ne le faisons pas ici, dans une proposition de loi sur le « bien vieillir », nous ne le ferons jamais pendant cette législature.