Je ferai un tout petit commentaire personnel : quand j'entends les réponses apportées à M. Ruffin, je me demande où est le bien-vieillir !
Cet amendement propose de conditionner le versement de l'aide prévue à cet article à la mise en place d'un service de médiation pour les auxiliaires de vie sociale. Il s'agirait d'un agent, payé par le département, pour servir de médiateur afin d'apaiser les désaccords et les conflits entre les salariées, les bénéficiaires, les associations de l'aide à domicile...
La prise en charge quotidienne de personnes âgées peut en effet donner lieu à des tensions entre les personnels et les bénéficiaires, ou les proches de ceux-ci. Sans dialogue, les conflits se cristallisent, et ils sont subis dans l'isolement. Il n'y a pas toujours de recours possible, d'une part comme de l'autre. Des conflits existent aussi parfois entre la personne aidée et sa famille.
Nous proposons donc d'inciter les départements à créer des médiateurs départementaux, qui seraient formés aux métiers de l'accompagnement et connaîtraient précisément les droits et obligations de chacun. Ils auraient les capacités techniques pour conseiller les bénéficiaires et les familles, et pour se faire le relais des associations d'aide à domicile. Une grande capacité d'écoute et le respect de la confidentialité des échanges seraient évidemment primordiaux.
La Défenseure des droits a insisté sur l'importance d'un dispositif effectif de médiation pour prévenir les conflits. Si l'on veut véritablement favoriser le secteur de l'autonomie, il semble primordial d'inciter les départements à instaurer des dispositifs efficaces d'accompagnement en fléchant au mieux les aides financières apportées au secteur de la dépendance.