L'amendement, qu'il faut peut-être réécrire, me semble intéressant. Dans de nombreux établissements, l'approche a beaucoup changé depuis 2002. On ne parle plus de bénéficiaires, mais d'usagers. Or être usager, c'est avoir des droits. On est passé d'hébergements collectifs – j'ai eu l'occasion de visiter des foyers d'hébergement ayant encore des dortoirs – à des chambres individuelles, parfois au regret de certains usagers. Je suis d'accord avec M. Bazin sur un point : on a changé de dimension et certains usagers ont perdu leurs repères.
Néanmoins, on va quand même dans le sens d'un plus grand respect de certains droits, tels que le droit à l'exercice d'un culte et le droit à une vie sexuelle. Ce dernier soulève des questions très concrètes : certains travailleurs sociaux refusent que des personnes s'enferment dans les chambres, d'autres ne savent pas trop comment réagir. Ces droits, il faut les respecter, ce qui suppose d'en parler. Il faut que les équipes d'accompagnement formalisent tout cela et se mettent d'accord sur la façon dont on en permet le plein exercice.