Malgré les travaux de la majorité – rapport de la mission d'information sur les sels nitrités dans l'industrie agroalimentaire et proposition de loi de Richard Ramos relative à l'interdiction progressive des additifs nitrés dans les produits de charcuterie – et le rapport de l'Anses, le principe de précaution semble prudemment mis de côté.
Pourtant, selon la Ligue contre le cancer, quatre mille cancers par an pourraient être évités. En outre, dans l'histoire de France qui en est jalonnée d'exemples, le doute a souvent servi de prétexte pour ne pas prendre certaines décisions, ce qui a été amèrement regretté ensuite – je pense à l'alcool et au tabac, dont on a pu dire, à une époque, qu'ils étaient bons pour les femmes enceintes. Relativiser revient à reculer pour mieux sauter.
Le Gouvernement présente son plan d'action comme la première étape d'un travail à plus long terme pour supprimer les nitrites, mais il semble que le message ne soit pas parvenu jusqu'ici.