Encore un texte qui vise à mettre de l'huile sur le feu et à opposer les uns aux autres – les chasseurs d'un côté, les promeneurs et les riverains de l'autre. Va-t-on un jour apprendre à vivre ensemble, sans toujours se chercher des noises ?
Sans attendre les lois et les rapports, les chasseurs sont depuis longtemps attentifs à améliorer la sécurité de leur activité. La réglementation a été fortement durcie depuis une vingtaine d'années, avec un permis de chasser encore plus sélectif ainsi que des règles de sécurité et un contrôle des armes renforcés.
En outre, le Gouvernement a annoncé au début de l'année un plan qui prévoit de renforcer la sécurité des promeneurs, notamment grâce à la mise en place d'une application qui permettra à ces derniers de localiser les chasseurs. Le rapport de la mission d'information sénatoriale sur la sécurisation de la chasse indique que plus des deux tiers des accidents résultent d'infractions graves aux règles élémentaires de sécurité. On peut donc logiquement penser qu'avec toujours plus de bon sens et de rigueur, de tels accidents seront fort heureusement évitables à l'avenir.
Il faut souligner que 85 % du territoire chassable est privé – il n'est donc théoriquement pas accessible aux promeneurs – et que les périodes de chasse sont concentrées sur quelques mois de l'année. Comme vous l'avez deviné, je suis chasseur.
Les détracteurs de la chasse n'ont pas de solution alternative pour réguler la population de certains gibiers, comme les sangliers et les lapins.
Enfin, les chasses communales ne se pratiquent souvent que le dimanche.
Par-delà certaines images d'Épinal, il faut se rappeler que les chasseurs sont parmi ceux qui connaissent le mieux les terroirs qu'ils fréquentent et leur biodiversité. Ils sont capables d'orienter certaines décisions, notamment en faveur de cette biodiversité. Ainsi, dans le Nord, alors que l'OFB préconisait une chasse massive de cerfs, ce sont les chasseurs eux-mêmes qui l'ont refusée.
Je me retrouve parfaitement dans l'une des conclusions du rapport du Sénat, qui prône la cohabitation plutôt que le partage.