Nous pouvons partager l'objectif d'accès sûr et tranquille à la nature – et je ne crois pas m'avancer en disant que les chasseurs le partagent aussi – ils sont, eux aussi, nos concitoyens. Comme ils aiment leur pratique et qu'ils veulent la pérenniser, ils sont les premiers concernés et veulent assurer leur sécurité et celle des autres usagers.
Le bilan des accidents de chasse publié par l'Office français de la biodiversité (OFB) fait état d'une tendance à la baisse depuis vingt ans, grâce aux efforts constants en matière de sécurité et de formation réalisés par l'ensemble des acteurs cynégétiques. Pour l'essentiel, les accidents et les incidents sont le résultat de fautes humaines et du non-respect des règles de sécurité.
En proposant le dimanche sans chasse, vous déguisez en mesure de sécurité votre volonté de supprimer une pratique séculaire. Votre proposition ne conduira qu'à rendre les personnes encore plus étrangères les unes aux autres.
Nous considérons au contraire qu'il est essentiel que tous les acteurs de la nature se connaissent et décident ensemble de la manière dont ils souhaitent faire coexister les usages. Il s'agit en effet de rapprocher les urbains des ruraux, les chasseurs des promeneurs et les sylviculteurs des cueilleurs. Vous l'aurez compris, le conflit n'est pas notre choix. Il faut, au contraire, apaiser.
C'est pourquoi nous ne voterons pas les amendements de suppression afin que le débat puisse avoir lieu, mais nous sommes contre votre proposition de loi.