Le maintien et le renforcement des règles austéritaires en Europe conduiront à une vague massive de sanctions envers la plupart des États européens, car quatorze d'entre eux dépassent aujourd'hui le seuil de 60 % d'endettement. Nous sommes en radical désaccord avec vous, monsieur le ministre, car nous pensons qu'il faut investir, mais puisque vous êtes à l'euro près – ce que nous pouvons entendre car c'est votre logique –, que comptez-vous faire à propos du décompte des aides publiques aux entreprises ? Des centaines de ces aides, directes et indirectes, représentent en effet plusieurs centaines de milliards d'euros. Certaines peuvent être utiles, mais des recherches un peu poussées montrent que la plupart d'entre elles sont destinées à des groupes qui délocalisent et cassent notre politique industrielle française.
Comptez-vous vous doter d'indicateurs pour savoir enfin comment faire le tri – je pense notamment au crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), transformé en exonérations de cotisations sociales et dont on ne parle même plus vraiment dans les documents budgétaires français ?