Avec l'IRA, les États-Unis ont mis 360 milliards de dollars sur la table pour attirer l'industrie verte et nous apprenons chaque semaine de nouvelles délocalisations : Ford coupe 3 800 postes en Europe et va investir 3 milliards aux États-Unis, tandis que Northvolt renonce à son usine de batteries en Europe dans l'espoir de recevoir 8 milliards de subventions américaines. Pour éviter une catastrophe, l'ensemble du Parlement européen demande que l'on mette de l'argent sur la table, et la meilleure manière d'en trouver sans augmenter universellement les impôts est la taxe sur les transactions financières (TTF), idée proposée depuis 2011, à la demande de M. Barroso.
Vous avez dit tout à l'heure, monsieur le ministre, que c'était mon combat, mais je ne suis pas seul, car 80 % des députés européens de la droite ont voté cet amendement et 92 % des députés de la droite allemande ont dit qu'il était temps de créer une petite taxe de 0,1 % sur les transactions financières, qui rapporterait jusqu'à 57 milliards d'euros chaque année.
Dans une lettre que j'ai sous les yeux, le ministre autrichien des finances, conservateur, déclare qu'il est temps de créer cette taxe et que la France la bloque. Vous avez dit que la France avait déjà une TTF, mais elle ne concerne que 1 % des volumes financiers. La France acceptera-t-elle, oui ou non, l'instauration d'une telle taxe au niveau européen ? Le Parlement européen demande un accord avant la fin juin et la France est le seul pays qui bloque.