Je répondrai oui, mais avec des nuances. Tout ce qu'a écrit l'Autorité de la concurrence depuis 2013, et même bien avant, allait dans le même sens : le marché des taxis était trop fermé, ceux-ci étaient en nombre insuffisant – le rapport Rueff-Armand l'avait déjà signalé – et il fallait ouvrir le marché à la concurrence au bénéfice de l'utilisateur. Cela étant, il serait peut-être hasardeux de prétendre que la situation actuelle est parfaite. Le fait que nous n'ayons pas été saisis au contentieux, hormis sur le cas particulier que j'ai mentionné, suggère qu'il n'y a pas de problème majeur, mais cela révèle peut-être aussi le fait que les instruments du droit de la concurrence ne sont pas adaptés à certaines des situations que l'on rencontre – je pense, en particulier, à l'importance du critère de la position dominante. Des améliorations sont par ailleurs nécessaires dans plusieurs domaines, tel l'accès aux données.