Intervention de Julien Odoul

Réunion du mardi 4 avril 2023 à 17h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Odoul :

Il n'existe pas de sentiment d'abandon de la ruralité, mais bien un abandon de la ruralité. Il se traduit notamment par les fermetures massives de classes dans les communes rurales. Les familles de la ruralité souffrent de l'injustice de cette politique, des inégalités et de la discrimination. Une fermeture de classe dans une école rurale engendre d'abord des difficultés pour les élèves, qui doivent être regroupés dans des classes surchargées, mais aussi pour les familles, avec un temps de transport et des dépenses en carburant accrus. Elle se traduit aussi par une perte d'attractivité pour les communes rurales : une fermeture de classe, c'est l'annonce probable d'une fermeture d'école, puis la fermeture d'autres services publics.

Au 31 mars 2023, 5 400 fermetures de classes sont actées pour l'ensemble des départements français, principalement en milieu rural : c'est une injustice majeure entre les élèves de la ruralité et ceux des métropoles et des quartiers dits prioritaires. Le Gouvernement a notamment mis en place le dédoublement des classes de CP et de CE1 dans les zones prioritaires – ces classes comptent douze élèves, ce qui est très bien pour les enseignements. Or, dans les communes rurales, vous fermez des classes lorsqu'il y a une baisse d'effectifs portant le nombre d'élèves à moins de vingt : cela est incompréhensible et injuste. Monsieur le ministre, considérez-vous qu'un élève de la ruralité vaut moins qu'un élève des quartiers dits prioritaires ?

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