Rappelons qu'il s'agit d'une mise de départ. Le programme aura vocation à être abondé si son efficacité est démontrée dans les années à venir. Par ailleurs, il ne résume pas l'ensemble des actions que le Gouvernement mène pour protéger les Français de l'inflation et permettre aux plus modestes d'accéder à une alimentation saine et durable. L'année dernière, nous avons déployé 110 millions en faveur de l'aide alimentaire. Grâce à l'effet de levier engendré par ces subventions, les associations ont pu bénéficier d'un nombre accru de dons de denrées alimentaires et mieux lutter contre le gaspillage alimentaire aux côtés des distributeurs, dans la continuité de la loi Egalim. Le soutien de l'État a ainsi favorisé une augmentation du volume de l'aide distribuée par l'ensemble de ces réseaux d'associations. Notre action ne se limite donc pas à ce montant de 60 millions d'euros.
Je viens du secteur associatif. Pour moi, la solidarité ne repose pas que sur l'État-providence, elle est partagée et implique la société-providence. L'action de l'État doit servir de levier à l'action d'autres acteurs : particuliers, associations dans lesquelles s'engagent des centaines de milliers de bénévoles dans notre pays, entreprises. Cela ne peut qu'être bon pour la cohésion nationale. L'effet de levier exercé par l'État, qui est démultiplicateur, nous semble bien plus efficace qu'une politique de distribution généralisée de chèques à l'échelon national.