Il s'agit évidemment d'un amendement d'appel. Personne n'ignore les chiffres, qui sont cruels : l'inflation sur un an des prix de l'alimentation a ainsi été évaluée par l'Insee à 14,5 % en février 2023. La pression restera évidemment très forte sur les prix alimentaires toute l'année, les effets des chocs passés se prolongeant. L'inflation devrait même atteindre un pic au mois de juin prochain. Face à la hausse des prix, le Gouvernement avait promis la mise en place d'un panier anti-inflation, composé d'une cinquantaine de produits alimentaires et non alimentaires à prix bas et stable. Le ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, Bruno Le Maire, a finalement annoncé le 6 mars dernier un trimestre anti-inflation. Il s'agit d'une sorte d'opération commerciale visant à offrir, jusqu'en juin, le prix le plus bas possible sur une sélection de produits laissée au choix des distributeurs.
C'est une différence d'approche et presque de philosophie qui nous oppose, chers collègues. Avant de proposer un chèque, il convient de se demander pourquoi les Français peinent de plus en plus à se nourrir, à se loger ou encore à se chauffer, et il faut apporter des réponses de fond. Ces réponses sont urgentes car une société saine est une société dans laquelle on peut vivre dignement du fruit de son travail.