…et surtout que nous ayons le courage de nous attaquer enfin aux problèmes structurels qui touchent notre pays et les ménages. La politique du chèque : vous n'avez que ce mot à la bouche. C'est évidemment un concept alléchant, surtout lorsqu'il consiste à distribuer de l'argent public – qui n'est donc pas le vôtre –, mais votre proposition de loi n'est absolument pas généreuse. Tout d'abord, les primes sont très souvent ciblées sur les seuls plus modestes et ne profitent quasiment jamais aux classes moyennes. Les seuils qui conditionnent le recours aux aides sont d'ailleurs parfaitement arbitraires et extrêmement contestables, entraînant une véritable injustice pour les Français. Peut-être cela vous étonnera-t-il, mais les classes moyennes, que vous oubliez tant, sont également touchées par l'inflation galopante des prix de l'alimentation.
Ensuite, ces politiques du chéquier coûtent cher et induisent évidemment un important matraquage fiscal. Je m'interroge d'ailleurs sur les chiffres que vous avez donnés, madame le rapporteur, mais le véhicule législatif que vous avez choisi nous empêche de disposer d'une véritable étude d'impact, et donc de savoir combien coûtera la mesure et quel budget permettra de la financer. À ce jour, nous n'avons aucune donnée fiable.
Contrairement à vous, Les Républicains sont opposés au matraquage fiscal. Votre mesure illustre parfaitement ce que les Français constatent tous les jours : on leur donne d'une main ce qu'on leur reprend de l'autre. Ce n'est pas notre conception de l'action politique : nous devons, bien au contraire, prendre la mesure de la situation et reconnaître que nos compatriotes ne parviennent plus à vivre des revenus de leur travail. Comment valoriser les fruits du travail pour ceux qui fournissent des efforts au quotidien ? Tel est le problème à résoudre.