La situation est historique. Je ne répéterai pas les chiffres, déjà énoncés, de l'inflation sur les produits alimentaires, ni ne rappellerai la hausse exponentielle du nombre de nouveaux bénéficiaires de l'aide alimentaire. Je considère que nous sommes tous conscients, sur ces bancs, de l'urgence d'agir. Et parce que je mise sur l'intelligence collective, je vous propose de nous concentrer collectivement sur les solutions afin que des milliers de familles aient enfin de quoi remplir leur frigo demain. Avant même d'être une urgence, c'est un devoir auquel nos différences politiques ne sauraient faire frein.
Depuis le début de la législature, les écologistes et la NUPES en général ont proposé des mesures en ce sens, comme la hausse des salaires ou celle des minima sociaux : toutes ont été refusées. Nous ne lâchons pas et nous continuons de faire des propositions, comme aujourd'hui. Monsieur le ministre, monsieur le président de la commission des affaires économiques, chers collègues, la balle est dans votre camp. Nous proposons : agissez !
Monsieur le ministre, vous dites que vous avez agi, mais j'ai le souvenir que l'émission Quotidien avait réalisé un clip amusant sur vos promesses. J'en citerai quelques-unes. Spoiler : elles n'ont pas été tenues. Emmanuel Macron, décembre 2020 : « Je suis d'accord sur le chèque alimentaire, donc il faut qu'on le fasse, vous avez raison, on va le faire. » Olivier Véran, juin 2021 : « Le chèque alimentaire progresse très bien, on y travaille. » Olivia Grégoire, juin 2022 : « Dans les mois qui viennent, il y aura ce chèque alimentaire. » Je n'en ai sélectionné que trois, mais les citations sont nombreuses.