« Bonsoir madame, je suis fonctionnaire territorial, sapeur-pompier professionnel depuis dix-sept ans en Haute-Garonne. Nous avons besoin de vous car les mots rationalisation, optimisation et efficience ont pris le pas sur la qualité du service rendu au public. En ce moment, des centres de secours sont construits afin de resserrer le maillage territorial. Ce projet est une nécessité. Cependant, les moyens humains ne suivent pas. On passe de douze pompiers par jour à six. Six pompiers représentent la capacité d'un fourgon incendie, ce qui signifie que lorsque le fourgon est en intervention, il n'est plus possible d'armer une ambulance. L'inverse est également vrai. L'embauche massive de pompiers professionnels est indispensable, si nous voulons être à la hauteur des enjeux auxquels nous faisons face. »
Ce message m'a été adressé avant que le pays ne s'embrase littéralement puisque 21 000 hectares ont brûlé depuis le 12 juillet. C'était aussi avant la remise du rapport de M. Braun qui demande en plus aux pompiers de participer à l'activité des services d'urgence hospitalière, puisque 120 services d'urgence traversent l'été dans la plus grande détresse.
Avant le mois de juillet, la situation des pompiers était déjà alarmante ; elle est depuis devenue une question de santé et de sécurité publiques des plus urgentes. C'est pourquoi nous proposons ce nouvel amendement d'appel, qui vise à recruter des pompiers professionnels. Parce que nous admirons tous ces pompiers qui se battent en ce moment contre les flammes, au péril de leur vie. Parce que nous savons que l'inaction climatique persistante des gouvernements successifs nous condamne à voir les catastrophes se multiplier