Là encore, je ne peux que répéter que nous éprouvons en effet des difficultés à répondre aux notifications des MDPH, que nous recevons au fil de l'eau toute l'année – nous en recevons littéralement chaque jour. Je ne formule pas là une critique des MDPH : j'énonce un fait. Or nous devons y répondre, souvent dans l'urgence, avec les difficultés que j'ai déjà soulignées, relatives au recrutement des AESH ou au nombre de postes d'AESH. D'une certaine manière, nous n'en avons jamais assez. Je le reconnais. Toutefois, j'insiste sur le fait que l'AESH ne peut pas constituer la seule réponse pédagogique. D'une certaine façon, un droit à l'AESH s'est instauré, au détriment d'autres réponses et d'une sortie de l'AESH, telle que je l'évoquais précédemment, c'est-à-dire d'un processus d'autonomisation des élèves, pour ceux qui sont en mesure d'y parvenir.
S'agissant du modèle italien, il nous intéresse en effet beaucoup. Il va d'ailleurs à l'inverse de ce que votre première question laissait entendre : en Italie, l'école inclusive repose non pas sur un grand nombre d'AESH, mais sur une formation remarquable des enseignants et sur une prise en charge des élèves à besoins particuliers par l'ensemble de la communauté éducative. L'Italie a donc répondu à la question d'une façon différente, qui mérite toute notre attention, en particulier concernant la formation et les réponses pédagogiques qui ne supposent pas un accroissement mécanique du nombre d'AESH.