Le pays – au-delà même de l'État – a consenti un effort considérable en faveur de l'école inclusive, pour les élèves en situation de handicap : le budget concerné a crû de 6 à 7 % par an, pour atteindre 3,9 milliards d'euros. On ne peut pas dire qu'il s'agisse d'une préoccupation secondaire ou que l'école inclusive occupe dans l'éducation nationale une situation marginale. Nous y consacrons des moyens croissant. Certes, des difficultés subsistent, mais j'insiste sur la progression. La démarche générale tend à inclure tous les élèves dans l'école ordinaire, avec les nuances et les adaptations que j'ai évoquées.
Je vous rejoins pour affirmer qu'il nous reste incontestablement une marge de progression dans le domaine de la formation, pour les enseignants comme pour les AESH. Nous avons besoin d'enseignants référents : le groupe de travail a également avancé sur ce point ces dernières semaines. Il faut améliorer – peut-être humaniser, en tout cas renforcer et faciliter – les liens entre les familles, les Pial et les écoles. Nous ferons des propositions en ce sens.
Nous ne nions pas les difficultés, monsieur le député, notamment en outre-mer. Toutefois, j'insiste sur les efforts considérables qui ont été consentis. Malgré les difficultés que nous connaissons, l'histoire reconnaîtra cette étape, dans laquelle nous sommes encore engagés, comme une des grandes évolutions de l'école : celle-ci inclut désormais des enfants jusque-là délaissés, marginalisés ou maintenus à la lisière de l'école républicaine.