Les conférences, les tables rondes, les déclarations du Président de la République et du Gouvernement ne masqueront pas, malheureusement, les dures réalités que connaissent les personnes en situation de handicap et leur famille. Des milliers d'enfants se heurtent à la rigidité des règlements, au défaut de formation du personnel éducatif et au manque d'accompagnants dans l'éducation nationale. Ils s'en trouvent obligés d'abandonner leurs études : c'est un arrache-cœur pour eux comme pour leurs proches, monsieur le ministre. Faute de décisions idoines et d'une vraie politique dans ce domaine, des milliers d'enfants sont privés d'école. L'État ne prend pas toujours en considération le taux d'invalidité notifié par la MDPH pour mettre en place l'accompagnement.
Les AESH poussent des cris de détresse, parfois de colère. Ils sont dans une grande précarité : très peu de moyens ont été déployés. Vous allez sûrement répéter vos précédentes réponses, mais quels plans de formation ont été élaborés à leur intention ? Ce sont des accompagnants, et non des surveillants !
En 2019, la commission d'enquête sur l'inclusion des élèves handicapés dans l'école et l'université de la République a émis des recommandations. Que sont devenues les préconisations relatives à l'augmentation du nombre d'enseignants référents, à la hausse des moyens dévolus à la médecine scolaire et universitaire, à la réactivation des Rased – réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté – et au réajustement des budgets alloués aux universités, pour tenir compte de l'augmentation du nombre de jeunes étudiants en situation de handicap ? Disposons-nous de statistiques sur le nombre d'élèves en situation de handicap qui n'ont pas de solution d'accompagnement ?
Monsieur le ministre, je conclus en soulignant que la situation des enfants porteurs de handicap qui vivent en outre-mer est pire encore.