La situation actuelle n'est pas du tout celle d'un « déni des droits », pour reprendre votre expression. Au contraire, notre réponse consiste, entre autres, à augmenter le nombre de personnels, en créant 4 000 postes d'AESH par an ; c'est un effort significatif. Le budget de l'éducation nationale consacré à l'école inclusive a crû de façon très importante ces dernières années et je m'en réjouis, bien entendu. J'indique toutefois qu'une réponse consistant à simplement augmenter le nombre de personnels n'est pas la bonne pour l'école inclusive. Notre pays compte plus de 130 000 AESH pour 430 000 élèves à besoins particuliers ; parmi ceux-ci, beaucoup n'ont pas besoin de l'accompagnement d'une AESH, qu'il soit individuel ou mutualisé.
Oui, nous continuerons à créer des postes d'AESH – 4 000 à la rentrée prochaine, je le répète. Nous les payons mieux ; nous nous assurons qu'ils bénéficient des primes de l'éducation prioritaire et d'un CDI après trois ans d'exercice – je ne suis pas défavorable d'ailleurs à ce qu'ils bénéficient d'un tel contrat plus précocement ; je suis même ouvert sur ce point. Je suis bien conscient qu'il faut faire progresser les conditions de travail des AESH et que le bilan des Pial est contrasté – nous formulerons donc des propositions sur ce point dans le cadre de la Conférence nationale du handicap.
Quant à votre propos sur la formation des enseignants, je suis d'accord avec vous. Il faut les former. Nous le faisons, puisque, dans le cadre de la formation initiale, 25 heures sont consacrées à l'accueil des enfants en situation de handicap. Nous fournissons en outre un important effort de formation continue pour permettre notamment aux enseignants d'enseigner dans les Ulis – les établissements de notre pays comptent actuellement 10 300 de ces unités, que nous créons régulièrement.