Monsieur le ministre, vous évoquiez à l'instant même l'objet de ma question. Si l'on ne peut en rester à un point de vue quantitatif, d'après un recensement effectué par le collectif Parents du 94, un tiers des enfants porteurs de handicap ne sont accueillis dans aucune structure dans le Val-de-Marne ! S'il ne s'agit pas de prévoir un ou une AESH pour chaque enfant ayant des besoins particuliers, il faut incontestablement augmenter le nombre de personnels, pour répondre au déni actuel des droits des enfants et des familles concernés.
Or nous ne pouvons que constater que le déploiement des Pial dans les territoires, bien loin d'améliorer la situation, l'a détériorée, en détériorant les conditions de travail, en morcelant les prises en charge et en favorisant le temps partiel qui, finalement, est subi non seulement par les AESH, mais également par les enfants. Si un tel accompagnement à trou correspond à la notification et aux besoins de certains enfants, ce n'est pas le cas pour de nombreux autres, pour lesquels il s'explique par un défaut de moyens. Pourtant, comme vous le rappeliez, le droit à l'instruction est un droit fondamental des enfants.
Le droit à l'instruction implique également que les enseignants soient formés – c'est l'objet de ma deuxième question. Combien d'UEMA et d'Ulis ne sont pas pourvues d'un nombre suffisant d'enseignants ? Dans combien d'IME les services d'enseignants ne correspondent-ils pas aux enfants accueillis ? Le droit à l'instruction doit valoir non seulement dans les écoles, mais également dans les établissements médico-sociaux. La question est donc celle du nombre d'AESH, mais aussi celle du nombre d'enseignants et d'enseignantes formés pour permettre aux enfants concernés d'accéder au savoir et aux connaissances.