J'ai déjà insisté sur la progression spectaculaire du nombre d'AESH ces dernières années : cette hausse indéniable en fait le deuxième métier de l'éducation nationale. Comme je l'ai indiqué, le contrat de 24 heures des AESH ne leur garantit pas une rémunération suffisante : il faut donc, je l'ai dit, tendre vers des contrats de 35 heures. À cet égard, nous formulerons des propositions dans le cadre de la Conférence nationale du handicap, car inclure le temps périscolaire dans le contrat n'est pas la seule solution.
Néanmoins, sur le fond, l'accroissement du nombre d'AESH n'est pas la seule réponse que l'on peut – et doit – apporter aux besoins de l'école inclusive. Il existe toute une gamme de réponses aux besoins particuliers, qui ne nécessitent pas tous forcément la présence d'une AESH : l'éventail des réponses pédagogiques est large. Aujourd'hui, ce sont les MDPH qui notifient à l'école l'affectation d'une AESH, qu'elle soit individuelle ou mutualisée, mais nous souhaitons maîtriser davantage ce sujet afin d'apporter une réponse pédagogique adaptée.
N'oublions pas que, lorsque c'est possible, la finalité de l'accompagnement par une AESH est l'autonomie : il faut penser à la sortie du dispositif, imaginer que les élèves puissent ne plus avoir besoin d'une AESH. Plutôt que de nous en tenir à une réponse quantitative, d'une certaine manière, accréditant la thèse qu'un accroissement illimité du nombre d'AESH satisferait les besoins de l'école inclusive, nous devons réfléchir en termes de parcours et mettre à plat un système qui, reconnaissons-le, est embolisé : c'est l'acte II de l'école inclusive.