La semaine dernière, j'ai reçu, avec d'autres députés, le collectif Une école inclusive pour tous, né dans ma circonscription et composé de parents d'élèves en situation de handicap. Ces derniers nous ont remis un cahier de doléances et leur constat était sans appel : selon eux, le manque criant d'AESH est le nœud du problème de l'inclusion dans l'école publique.
Dans votre propos liminaire, monsieur le ministre, vous avez suggéré que l'aide humaine n'est pas la seule bonne réponse aux problèmes d'inclusion : nous pensons, bien au contraire, que l'aide humaine est la première des réponses, le maillon indispensable et essentiel de la chaîne de tous les acteurs de l'école inclusive – nous sommes bien d'accord sur ce dernier point. Or les AESH n'apparaîtront pas comme par miracle ! Aujourd'hui, ce n'est pas un métier attractif, et pour cause : mi-temps forcé, rémunération d'à peine 800 euros par mois, contrats précaires, au moins au cours des trois premières années : qui, ici, voudrait travailler dans de telles conditions ? Et, de fait, les candidats ne se bousculent pas.
Ma question est donc simple : quand allez-vous prendre la mesure du problème et améliorer les conditions de travail des AESH ? Signature d'un CDI à temps plein dès l'embauche, augmentation salariale significative, passage à temps complet – une durée qu'elles effectuent déjà, comme M. Minot l'a rappelé, puisqu'au-delà des 26 heures de leur contrat, elles participent à toutes les réunions de l'équipe éducative, dont elles font partie :…