Votre question comprend deux volets. Au sujet des AESH, je remarque d'abord les avancées récentes. Il est désormais possible de signer un contrat en CDI au bout de trois ans, comme vous l'avez rappelé – c'était d'ailleurs une initiative parlementaire. En outre, la rémunération augmentera de 10 % à compter du 1er septembre 2023. Les primes d'éducation prioritaire sont acquises à partir du 1er janvier 2023 – il y a un petit retard de versement, mais je suis cette affaire de près. Enfin, la question du temps complet se pose en effet, car beaucoup d'AESH ne sont pas employés 35 heures mais 24 heures par semaine.
J'ai envoyé une circulaire le 4 janvier 2023 pour ouvrir la possibilité aux AESH de cumuler leur temps de travail scolaire et leur temps de travail périscolaire, les deux salaires étant versés sur la même fiche de paie, ce qui répond à une demande parfaitement légitime de leur part. Nous avons instauré un système de rétropaiement des collectivités au ministère de l'éducation nationale, puisque la décision du Conseil d'État du 20 novembre 2020 nous oblige à faire une distinction claire entre le temps scolaire et le temps périscolaire.
Quant à la création d'un corps, nous n'y sommes pas favorables pour des raisons pratiques qui sont liées au fait qu'un concours annuel nous empêcherait de répondre aux demandes d'AESH qui s'étalent tout au long de l'année en fonction des notifications des MDPH. Des questions se posent également pour les AESH issus de pays hors de l'Union européenne ou qui n'ont pas le baccalauréat. Je suis favorable à une CDIsation solide, avec des progressions de carrière et des rémunérations correctes.
Madame la présidente, puisque je ne dispose que de deux minutes, je m'arrête là, et je reviendrai sur la question du harcèlement ultérieurement.