On fait reposer quasi exclusivement le virage inclusif sur des AESH qui, elles-mêmes, ne se sentent pas incluses au sein de l'éducation nationale. C'est un point fondamental. Par ailleurs, je ne prétends pas qu'elles ont tort de le faire mais, à l'heure actuelle, toutes les institutions se désinstitutionnalisent – sauf, par définition, l'école – en se demandant qui paye plutôt que de s'interroger sur la façon de répondre aux besoins. Une AESH est employée par l'éducation nationale pendant la matinée mais, sur le temps du midi, la responsabilité des enfants revient à la mairie ou au département. Cela conduit malheureusement certaines mères – notamment celles dont les enfants sont en classe Ulis, car elles n'ont pas le choix de l'école – à déjeuner dans leur voiture parce qu'elles habitent à 50 kilomètres de l'établissement.