Vous m'avez interrogée sur les besoins en formation et sur la façon dont nous, parents, percevons nos relations avec les AESH. En réalité, les parents sont censés avoir de relations non pas avec les AESH, mais avec les enseignants. On peut certes le comprendre, mais ce cloisonnement n'en est pas moins regrettable. Nous aurions intérêt à trouver des modalités pour nous parler davantage. Les parents ont des choses à dire sur ce qui peut aider leurs enfants, et les observations des AESH peuvent également être utiles. Dans l'Ulis de Cachan, j'ai pu constater qu'en l'absence de coordinateur, ce sont les deux AESH qui ont tenu la classe à bout de bras. Leurs profils montrent d'ailleurs qu'ils sont là non pas par hasard mais par vocation. Il faut évidemment mettre en place des cursus de formation, mais prévoir aussi des possibilités d'évolution. L'un des accompagnants d'élèves en situation de handicap à titre collectif (AESH-co) vient de partir car on ne lui a laissé le choix qu'entre un renouvellement de son contrat pour trois ans et un départ en cours d'année. Lui qui voulait rester jusqu'à la fin de l'année pour devenir ensuite enseignant, avancer dans son parcours professionnel, en a été découragé ! Je ne sais pas si j'ai répondu à votre question mais je pense qu'il faut décloisonner !