Les procédures sont extrêmement longues avant d'aboutir. Pour avoir été longuement président de Coallia, je sais ce qu'implique l'installation d'un centre pour migrants. C'est très compliqué et, malheureusement, la mairie de Callac n'est pas un cas isolé face à ce type d'oppositions – qui constituent l'une des motivations principales d'ailleurs des groupes d'extrême droite. Je ne crois pas que ce soient les menaces qui aient fait reculer le maire, mais bien plutôt le fait que les procédures sont longues et difficiles.
S'agissant des militaires, c'est la première fois qu'un ministre reconnaît devant cette assemblée l'existence d'un tel phénomène et sa prise en considération. Toutefois, la loi est respectée ; l'inspection de la police nationale est saisie. Est-ce un délit d'avoir une mentalité d'extrême droite et de tenir des propos propres à cette idéologie ? Non. Cela relève d'une sanction interne. Heureusement, il n'est pas possible en France de condamner des gens pour leurs propos ou leur apparition sur une photographie, même s'ils font partie de la police ou de l'armée. Cela ne fonctionne pas ainsi dans notre République. Ils peuvent être sanctionnés administrativement ou déplacés – c'est souvent le cas –, mais il n'est pas possible de déposer une plainte au pénal ou de les virer de leur métier parce qu'ils ont exprimé une opinion. Je ne pense pas que nos concitoyens aspirent à une société de ce type. Ce n'est en tout cas pas la position du Gouvernement.