Je viens de le dire ! Les forces armées et de sécurité disposent en effet de compétences, liées aux armes notamment, recherchées par la mouvance d'extrême droite qui s'efforce soit de recruter activement parmi ces métiers, soit de les intégrer en son sein. L'exercice de ces professions soulève donc des enjeux majeurs. Cette situation est incompatible avec les valeurs de la République et suscite une crise de confiance naissante avec la population. Nous essayons d'agir contre ces individus qui cherchent à infiltrer des institutions sensibles, parce que cela pourrait entraîner des vulnérabilités susceptibles de mettre en péril les opérations à mener. Ils sont connus et suivis. Faut-il pour autant les arrêter dans l'instant ? Les lois de la République ne le permettent pas.
J'en viens à la protection des parlementaires, sujet que je connais bien pour avoir moi-même fait l'objet d'une protection pendant de longues années. Les instructions ont été données par le ministre de l'intérieur et les services de police sont mobilisés. À en juger par ce que je constate en outre-mer, que je connais mieux, celles-ci sont bien prises en compte. Si vous connaissez des exemples de personnes qui auraient sollicité en leur nom une protection en raison d'actes précis de violence et qui n'auraient pas obtenu satisfaction, je vous répondrai personnellement. Mais nous ne pouvons pas, à partir de menaces en l'air – même si elles peuvent malheureusement se réaliser parfois – protéger des millions de gens.