Je vous remercie, monsieur le ministre délégué, de votre présence, même si nous regrettons vivement l'absence du ministre de l'intérieur, tout comme son manque de réaction, alors qu'il peut parfois faire preuve d'une certaine promptitude à venir en soutien à des élus, à des collaborateurs ou à des personnalités menacés.
Comme mon collègue l'a évoqué, une liste, comportant les noms de certains députés et de leurs collaborateurs, vient d'être de nouveau publiée sur des comptes Telegram qui regroupent des milliers de membres : elle est censée servir de base à des actions à mener à l'encontre de personnalités actives dans le débat public. J'aimerais donc connaître votre réaction.
Deuxièmement, il semblerait que ces groupes comprennent en leur sein des personnes qui émargent ou ont émargé dans des administrations de l'État, telles que la police et l'armée. L'Allemagne a connu, ces dernières années, de graves problèmes de ce type. Pouvez-vous dresser un état des lieux de la situation en France, en ce qui concerne les forces de l'ordre et l'armée ? Et pouvez-vous nous garantir qu'il n'y a aucun problème de ce genre dans notre pays – je serais très heureuse de vous l'entendre dire –, alors que ce fut le cas en Allemagne où des actions immédiates ont dû être prises, notamment la dissolution d'une organisation ? Comme vous le rappeliez fort justement, ces groupes terroristes – ou qui penchent vers le terrorisme d'extrême droite – existent non seulement en France mais également dans de nombreux autres pays.