…le fait ensuite qu'aucun député de la majorité ne soit présent pour écouter nos débats ; enfin, que les trois intervenants appartiennent évidemment tous au camp du bien – qu'on ne nous a pas présenté – et qu'ils aient sans doute tous, à ce titre, des engagements mais également une forme de responsabilité dans la situation de notre pays.
Nous nous penchons ici sur la version parfois folklorique parfois sérieuse, mais toujours condamnable, de la violence d'une certaine extrême droite, qui fait écho à la violence de l'extrême gauche, soutenue par un certain nombre de mouvements politiques – on l'a vu à Sainte-Soline ou lors d'attaques menées contre des meetings. Je dois déplorer la pauvreté de vos contributions et la faiblesse de vos démonstrations. On parle de « fafologues », avez-vous dit, monsieur Lecœur : cela suffit à démontrer le caractère hautement scientifique de vos travaux – je tiens d'ailleurs à signaler qu'aucun des députés du Rassemblement national n'a jamais été entendu par vos équipes, mais vous rencontrez certainement des intervenants plus intéressants.
Votre description des faits n'est qu'une litanie d'un intérêt souvent relatif et qui, surtout, comporte des amalgames qui me semblent douteux.
Voyez-vous, j'ai défilé pour le mariage gay et combattu La Manif pour tous, mais je ne dirais pas que ce mouvement a un lien avec la thématique qui nous occupe, à savoir le terrorisme d'extrême droite.
Vous associez ce type de terrorisme à l'homophobie, mais le militant de la cause et de la défense des gays que je reste ne constate pas, à la lecture, chaque année, du rapport de SOS homophobie, que les homosexuels sont victimes de l'extrême droite. Il me semble qu'à la lumière de plusieurs éléments de ce rapport, on ne saurait même oser dire cela.
Je rappelle également, au risque d'aller vite, que vous avez fait un parallèle entre le terrorisme et la chaîne CNews, ce qui m'apparaît à nouveau comme un amalgame très douteux. Nous voyons bien que ce débat n'est autre qu'une tribune pour certains.
Pour conclure, j'aurai deux questions, la première pour M. Lecœur, la seconde pour M. Baudouin. Premièrement, préférez-vous la dissolution – comme nous l'avons demandé avec Marine Le Pen en décembre – des mouvements extrémistes, quelles que soient leurs origines, qui attentent à nos libertés, ou bien leur censure ? Deuxièmement, comment définissez-vous l'extrême droite ? Il serait en effet intéressant de vous entendre poser cette base théorique, car il s'agit au fond d'un serpent de mer : on tourne autour de cette notion, mais personne ne la définit jamais.