Notre débat est important et légitime car il existe une spécificité française en matière de terrorisme d'extrême droite, comme en témoignent les chiffres d'Europol. On l'a dit, 45 % des interpellations pour des faits liés à ce terrorisme ont eu lieu en France.
Je citerai, pour ma part, un exemple précis et récent. Une association a révélé l'existence d'un groupe néonazi, FR Deter, qui recrute sur les réseaux sociaux, regroupe des milliers de membres et appelle au meurtre, notamment d'élus de la République, et aux ratonnades. Or, on trouve parmi les membres de ce groupe des militaires et des policiers. Je souhaiterais donc savoir – mais M. Lecœur a répondu en partie à ma question – s'il existe des études scientifiques sérieuses sur l'infiltration de nos services de police et de nos armées par des groupes d'ultradroite.