J'ai des questions à poser aux différents intervenants, bien que je ne comprenne pas comment leurs compétences justifient qu'ils aient été invités pour éclairer l'Assemblée nationale. S'agissant de la lutte contre le terrorisme, sans doute faudrait-il auditionner les services du ministère de l'intérieur et des outre-mer, nos services de renseignement, peut-être un procureur – en clair, les personnes qui sont effectivement chargées au quotidien de l'importante lutte pour éliminer toute forme de violence du débat politique.
Je pose ma première question à M. Baudouin. Vous avez mentionné différentes formes de terrorisme et de risques de violence – vous avez raison. Néanmoins, vous avez ignoré les formes de violence qui touchent les mouvements républicains patriotes, comme le Rassemblement national ou Debout la France. Je suis un des seuls parlementaires à avoir été victime, il y a quelques années, d'une attaque au couteau commise, dans l'indifférence générale, par des personnes appartenant à un mouvement ou à un groupuscule d'extrême droite. Cette agression avait un caractère évidemment homophobe, mais aussi politique, eu égard à la ligne politique gaulliste modérée que défendait mon mouvement. Il n'y a eu aucune réaction de la part de l'État ni de l'habituel petit milieu donneur de leçons. Il n'y a tout simplement pas eu une seule réaction sur ce drame, à l'exception de la solidarité qu'ont exprimée d'autres mouvements et quelques journalistes. Pourquoi la LDH semble-t-elle ignorer ce genre d'attaques – à moins qu'elle ne les ignore pas ?
Monsieur Arnault, comment osez-vous venir donner des leçons contre la violence dans cette institution alors que sur votre compte Twitter – je ne connais pas votre vie privée –, vous relayez régulièrement une forme de violence et de harcèlement contre des personnalités politiques que vous combattez et qui sont parfois même mes adversaires politiques ? La semaine dernière, vous avez publié une vidéo d'un de vos membres – ou de quelqu'un considéré comme tel –, qui a accueilli M. Zemmour à la Gare de Lyon. J'ai combattu M. Zemmour politiquement et je continuerai à le faire, mais il ne mérite pas d'être traité de « grosse merde ». Comment peut-on donner des leçons sur la violence lorsqu'on relaie de tels comportements ? Dans une autre publication, on voit une photo de M. Zemmour barrée en rouge, pouvant signifier sens interdit ou élimination.