Intervention de Gabriel Ferriol

Réunion du jeudi 16 février 2023 à 15h30
Commission d'enquête relative aux ingérences politiques, économiques et financières de puissances étrangères-États, organisations, entreprises, groupes d'intérêts, personnes privées-visant à influencer ou corrompre des relais d'opinion, des

Gabriel Ferriol, chef du service de vigilance et de protection contre les ingérences numériques étrangères :

Certains acteurs ont, de longue date, investi le champ informationnel et même développé une doctrine à ce sujet, qu'ils ont simplement adaptée au numérique. Ils réussissent à produire des effets politiques très puissants – on le voit en Afrique – à des coûts limités. D'autres procèdent à un rattrapage en investissant rapidement ce champ pour rejoindre leurs prédécesseurs. Les premiers venus renoncent à des opérations à large spectre pour cibler des thématiques ou des communautés très étroites afin d'être plus discrets, alors que les nouveaux arrivants lancent plutôt de vastes opérations assez faciles à observer.

La Chine est un cas particulier. Elle a des capacités informationnelles énormes mais qui doivent être comprises avant tout comme la prolongation à l'extérieur des frontières du dispositif instauré à l'intérieur pour contrôler la population. Comme l'a dit le secrétaire général, la doctrine chinoise est d'abord une doctrine de réaction en cas de franchissement de certaines lignes rouges bien définies ; c'est pourquoi, nous avons besoin d'être prépositionnés pour tenir compte de la menace car si la Chine décidait d'agir, les effets seraient massifs.

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