Après l'assassinat de Samuel Paty, nous avons effectivement fait l'objet de nombreuses attaques. Pour y faire face, nous avons créé la task force Honfleur – du nom d'une salle de réunion du SGDSN –, qui a permis d'identifier un certain nombre de sites et d'adresses IP, de remonter jusqu'à l'agence de presse Anadolu et de conclure à l'origine turque de cette campagne. Elle a pris fin quelques mois après l'attentat, mais nous sommes toujours à l'écoute de ce qui peut venir de Turquie, notamment des critiques sur la politique française au Moyen-Orient, en Afrique ou ailleurs.
Nous sommes également attentifs à ce que fait l'Iran, ainsi que la Chine, même si celle-ci cherche davantage à promouvoir sa propre politique qu'à se mêler de nos affaires. Une partie de l'ultra-droite américaine a également été active à plusieurs reprises pendant la campagne. Le Canada avait connu plusieurs manifestations de camionneurs. Une tentative a eu lieu en France, qui avait été téléguidée depuis les États-Unis et le Canada : cela n'a pas prospéré. Ceux que l'on appelle les MAGA – pour Make America Great Again – ne s'intéressent pas qu'à la politique américaine : ils regardent ce qui se passe ailleurs et sont actifs. Nous avons suivi le site américain Gettr pendant la campagne électorale : il a contribué à lancer l'affaire des machines à voter.