L'Anses exerce une mission essentielle pour la décision publique, la confiance que l'on y accorde et, plus globalement, la démocratie. L'une des questions centrales est celle des moyens qui lui sont alloués pour remplir les tâches importantes qui lui incombent.
Je vous remercie particulièrement de vos propos sur la santé au travail. Vous avez, semble-t-il, la volonté de rehausser le niveau de l'investissement de l'Anses dans ce domaine. Cela m'apparaît comme une nécessité absolue.
Je souhaite également insister sur l'importance de la santé environnementale et d'une meilleure appropriation de cette question par nos concitoyens, afin de faire face à des problématiques telles que la qualité de l'air et la pollution atmosphérique, particulièrement prégnantes dans ma circonscription.
Je me permets également de mettre l'accent sur le problème du chlordécone, évoqué précédemment, à juste titre, par Elie Califer. Dans ce dossier, la confiance dans les décisions publiques a été largement ébranlée.
Le 10 mars dernier, un groupe de travail portant sur la crédibilité de l'expertise scientifique de l'Anses a remis ses conclusions. Ce travail avait été rendu nécessaire par les polémiques qu'avaient suscitées plusieurs avis publiés par l'Agence. Parmi les « tensions » identifiées, on trouve la prise en compte des connaissances nouvelles, l'urgence à laquelle l'Agence est souvent soumise pour rendre ses avis ainsi que l'évolution institutionnelle au titre de laquelle, depuis 2015, l'Anses est tenue à la fois d'évaluer les risques de certains produits, et d'encadrer leur usage en accordant des autorisations de mise sur le marché et en prononçant éventuellement leur retrait. Comment comptez-vous appréhender les vingt-sept recommandations formulées dans ce rapport et réinterroger le fonctionnement même de l'agence, finalement mis en jeu dans ce document ?