Depuis des années, les scientifiques ne cessent d'alerter sur l'urgence de végétaliser notre alimentation et de lutter contre les produits alimentaires industriels. Pourtant, la situation empire et est particulièrement inquiétante pour ce qui concerne les enfants. Ainsi, 17 % des enfants de 6 à 17 ans seraient en surpoids, dont 4 % en situation d'obésité. L'Inserm observe par ailleurs que seuls 23 % des enfants mangent suffisamment de fruits et légumes, contre 42 % des adultes. L'obligation posée par la loi « climat et résilience » d'introduire un menu végétarien hebdomadaire dans les cantines publiques et privées marque une avancée, insuffisante toutefois. Lors de la journée parlementaire des Écologistes, le 6 avril 2023, ma collègue Francesca Pasquini proposera de passer à au moins deux menus végétariens par semaine ou à une possibilité de choix quotidienne, les deux dispositifs étant cumulables. L'Anses a rendu un avis très clair sur la question. Pourriez-vous nous en dire quelques mots ?
Dans la même proposition de loi, nous demanderons l'interdiction des nitrites, présents notamment dans la charcuterie. En 2021, le député Richard Ramos avait déposé une proposition de loi visant à interdire progressivement les additifs nitrés dans les produits de charcuterie, mais les alinéas relatifs à cette interdiction avaient été supprimés durant l'examen du texte et remplacés par une demande de rapport au Gouvernement, tirant les conclusions de l'avis de l'Anses sur les risques en matière de santé publique associés à l'ingestion d'additifs nitrés dans la charcuterie. Le rapport de l'Anses a confirmé « l'existence d'une association entre le risque de cancer colorectal et l'exposition aux nitrites et/ou aux nitrates, qu'ils soient ingérés par la consommation de viande transformée ou via la consommation d'eau de boisson ». Il semble donc temps de les interdire. Que pouvez-vous dire à ce sujet ?