Dans la perspective de votre nomination, je ne peux passer sous silence le contenu du rapport du conseil scientifique de l'Anses, mis en ligne discrètement il y a quelques jours. Réalisé par des experts indépendants, ce document fait suite aux différentes mises en cause de l'expertise scientifique de l'agence et formule plusieurs recommandations visant à améliorer les procédures, mieux éclairer le processus de décision, intensifier les interactions avec les parties prenantes et renforcer la séparation entre l'évaluation des risques et leur gestion au sein de l'agence.
Représentant un territoire largement contaminé par le fléau du chlordécone, la crédibilité de l'expertise scientifique de l'Anses m'apparaît cruciale. En tant que potentiel futur président du conseil d'administration de l'Anses, quel regard portez-vous sur les conclusions de ce rapport et quelles suites comptez-vous lui donner en matière de gouvernance et de fonctionnement interne ?
S'agissant du chlordécone, l'étude ChlorExpo, qui porte exclusivement sur l'exposition alimentaire de la population antillaise à cette substance, est attendue avec impatience pour 2024. Quels sont les moyens mobilisés par l'Anses en faveur des travaux de recherche sur ce pesticide ?
Enfin, compte tenu de ses nombreuses tutelles, pensez-vous que l'Anses puisse rendre des avis réellement indépendants ?