Bien entendu, comme les exposés sommaires des amendements le soulignent, l'usage du vélo participe à une mobilité douce, et contribue donc à diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Il s'agit d'une question de santé publique.
Néanmoins, selon nous, il est aussi important, voire plus encore, de concevoir le vélo comme un outil de mobilité. Il apparaît alors comme un vecteur d'émancipation, qui met en jeu des droits fondamentaux : se déplacer, avoir son intimité et son existence propre. Or, depuis cinq ans maintenant, la part modale du vélo, c'est-à-dire la place qu'il occupe dans l'ensemble du transport des populations, n'évolue pas : elle est passée de 3 à 4 % des déplacements. Donc, le bilan n'est pas bon. Vous voulez proposer des mesures pour y remédier, c'est tant mieux, mais il est dommage qu'elles n'interviennent que maintenant.
L'objectif du Gouvernement était d'atteindre 9 % de déplacements à vélo, nous sommes donc à moins de la moitié, comme c'est le cas dans de nombreux autres domaines que nous évoquerons ce soir. Pourtant, nous sommes la patrie du vélo : il est apparu sous sa forme moderne en 1891, dans notre pays.