Ce sous-amendement étend l'obligation d'information sur les retouches aux vidéos et il apporte une précision garantissant que le dispositif s'applique bien au logiciel de traitement d'image – dont le nom commence et finit par un P – et aux filtres, dès lors que leur utilisation modifie l'apparence du produit promu.
Selon des documents internes du groupe Meta, qui possède Facebook, 32 % des adolescentes ont déclaré que lorsqu'elles se sentaient mal dans leur corps, le réseau Instagram renforçait ce sentiment. Dans de nombreux pays, le métier d'influenceur représente la première aspiration professionnelle des jeunes qui regardent les créateurs de contenus comme leurs nouvelles idoles. La morale devrait imposer à ces stars d'internet de rappeler que leurs corps et leurs publications sont améliorés par des filtres et des retouches informatiques, mais l'immense majorité d'entre elles n'apportent pas ces précisions à leur communauté.
Si l'intérêt de la première disposition du sous-amendement est d'apporter une sécurité juridique, celui de la seconde me paraît essentiel. L'explosion des demandes de chirurgie esthétique liées aux filtres de Snapchat, TikTok ou Instagram est très documentée. Elle a notamment fait l'objet d'un très bon reportage sur la dysmorphophobie Snapchat, à savoir la peur de sa propre image nourrie par les filtres des réseaux sociaux.