Nous ne défendons pas les riches, mais l'emploi et l'industrie française. En l'occurrence, l'interdiction, à l'article 2, des « services non réguliers de transport aérien public de moins de soixante passagers concernant les liaisons aériennes au départ, à destination ou à l'intérieur du territoire métropolitain français, à l'exception des vols sanitaires et médicaux » ignore la réalité économique des clients de l'aviation privée d'affaires. Pour rejoindre une destination qui n'est pas desservie commercialement ou éviter d'emprunter plusieurs vols commerciaux et correspondances, ces derniers sont dans l'obligation de faire appel à une aviation sur mesure. Contrairement à l'esprit de la proposition de loi, il ne s'agit pas d'une alternative luxueuse pour des ultrariches. Certaines entreprises n'ont pas d'autre moyen que de faire déplacer leurs salariés pour répondre à une urgence, par exemple une panne sur la chaîne de production d'une usine. Flexibilité et disponibilité sont les atouts premiers de l'aviation privée.
Nous proposons donc de supprimer cet article qui, pour des raisons idéologiques, ignore la réalité du transport aérien, au risque de mettre des centaines de groupes industriels et de PME dans l'impossibilité de travailler.