Prétendre répondre au défi climatique en supprimant les jets privés relève de l'utopie. Vous avez passé un week-end à Nice ; c'est bien. Moi, j'y vis depuis quarante ans, et j'y prends l'avion chaque semaine.
Le point de vue des associations que vous avez rencontrées est certainement intéressant et ces gens subissent sans doute quelques nuisances, mais, dans le seul département des Alpes-Maritimes, les 58 000 passagers d'aviation privée comptés chaque année rapportent 80,6 millions d'euros et sont à l'origine de 23 000 emplois directs et indirects – les chiffres sont faciles à vérifier.
Je suis favorable à la décarbonation, évidemment. Qui ne l'est pas ? Qui ne souhaite pas que l'on invente de nouveaux carburants non polluants ? Pour autant, vous ne pouvez pas faire complètement abstraction des entreprises de l'industrie aéronautique et des nombreux emplois qu'elles procurent. La filière du vélo, quant à elle, ne représente que 13 000 emplois dans toute la France. Il y a vraiment deux poids, deux mesures.
De surcroît, le fait de ne pas définir la notion de jet privé à l'article 1er reste un grave problème juridique. Le texte n'est pas suffisamment abouti.
Pour ces raisons, nous demandons la suppression de l'article.