Ayant été interpellé par Mme Belluco, je souhaite lui répondre avec bienveillance. Il y a quelques années, les villes étaient envahies de panneaux quatre par trois, lesquels ont maintenant été remplacés par des panneaux numériques. Or, si vous regardez les choses de manière objective, vous constaterez qu'il n'y a pas aujourd'hui autant de panneaux numériques qu'il y avait autrefois de panneaux quatre par trois. L'avantage d'un panneau numérique, comme je l'expliquais tout à l'heure, c'est qu'il peut accueillir plusieurs annonceurs : cela fait moins de colle, moins de papier, moins de solvant et moins de déplacements. Aussi l'empreinte carbone d'un panneau numérique est-elle moindre que celle d'un panneau quatre par trois.
Madame la rapporteure, vous nous avez parlé de 290 000 panneaux. À quoi correspond ce chiffre ? Je pense que vous y incluez les panneaux que vous excluez pourtant du champ de votre proposition de loi, c'est-à-dire tous ceux qui concernent l'information municipale associative à caractère général. Par ailleurs, les panneaux numériques ne fonctionnent pas tous de la même manière : les technologies LED et LCD n'ont pas forcément le même caractère énergivore. Il faut remettre tout cela à plat.
Notre position est très claire. Nous ne disons pas qu'il n'y a pas de sujet, mais que la question n'est pas abordée de la bonne manière et qu'il ne faut pas voir les choses par le petit bout de la lorgnette. L'impact environnemental du numérique est un véritable enjeu : c'est la raison pour laquelle nous défendons cet amendement et que nous souhaitons avoir un vrai débat, qui repose sur de vraies études au service d'une vraie ambition sur ce sujet.