J'ai eu l'occasion de rappeler à plusieurs reprises au cours du débat que les Français ne sont pas égaux face au prix des carburants à la pompe. En effet, selon l'endroit où l'on réside, les prix diffèrent sensiblement, notamment en raison des coûts d'approvisionnement en carburant. Pour prendre l'exemple du département que je connais le mieux, le Cantal, le tarif du gazole atteignait ces derniers jours près de 2,15 euros à la pompe d'une station rurale, alors que le prix de référence au niveau national était de 1,95 euro.
Je voudrais saluer le geste d'ouverture du Gouvernement, Bruno Le Maire ayant accepté de travailler avec le groupe Les Républicains sur un amendement visant à accompagner les petites et moyennes stations-service indépendantes à hauteur de 15 millions d'euros, avec l'objectif affiché que cette aide soit répercutée sur le prix du carburant à la pompe. Si les modalités pratiques de l'aide restent à préciser, l'adoption de cet amendement serait un signal fort en direction de ceux qui souffrent de cette inégalité territoriale, vécue, à juste titre, comme une injustice.
L'objectif est de tendre vers un prix du carburant qui soit sensiblement le même partout en France, et nous ne pourrons nous déclarer pleinement satisfaits que lorsqu'il aura été atteint. Cela nécessitera certainement plus de crédits et un travail plus approfondi pour identifier les causes de cette différence de tarifs : peut-être pourrons-nous nous appuyer sur une mission d'information. Quoi qu'il en soit, adopter cet amendement serait incontestablement un premier pas dans la bonne direction.