Vous avez dressé un portrait saisissant des pratiques illégales d'Uber en France comme dans d'autres pays. Vous vous êtes aussi livré à un plaidoyer pour un meilleur statut des chauffeurs et pour reconnaître leur statut de salariés.
Mais revenons à cette époque et aux millions qui ont été dépensés.
Vous avez déclaré avoir été très déçu par la « loi Thévenoud » qui a renforcé le cadre juridique des VTC, alors que vous aviez déjà des contacts avec les décideurs publics – dont Emmanuel Macron. Vous êtes déçu par la « loi Macron », qui renforce un peu la « loi Thévenoud », puis par la « loi Grandguillaume » fin 2016 – donc après le départ de certains des dirigeants dont nous avons parlé. Les amendements que vous proposez ne sont pas retenus. Malgré vos demandes et vos interventions, la pression totalement légitime de l'administration fiscale envers Uber et les perquisitions continuent, voire s'accentuent. Quand vous rencontrez M. Cazeneuve et M. Macron pour parler d'UberPop, vous vous faites engueuler. Et vous démissionnez à un moment où vous êtes encore protégé par des gardes du corps – ce qui montre l'ambiance qui existait dans le pays au sujet d'Uber.
Comment ne pas s'interroger sur l'efficacité des millions dépensés et des pratiques de lobbying d'Uber en France pendant cette période ?