Travis Kalanick, qui avait beaucoup de cran, a dit à M. Macron que nous étions harcelés par la DGCCRF sur la supposée déloyauté de notre service à l'égard du monde des taxis. M. Macron a dit, selon mes notes, qu'il faudrait examiner les aspects techniques de la position de la DGCCRF pour s'assurer qu'ils n'étaient pas trop conservateurs. Il a donc donné instruction à son directeur de cabinet adjoint de voir avec la DGCCRF quel était le problème avec Uber, ce qui, d'après mon expérience des cabinets ministériels, était son rôle. Je peux fournir mes notes manuscrites si vous le souhaitez.
Ensuite, nous avons pu travailler de manière très régulière et très rapprochée avec le cabinet, essentiellement lors de réunions à Bercy avec Emmanuel Lacresse, et également par SMS et par mails. Nous avons aussi eu des contacts avec Étienne Chantrel. Emmanuel Macron m'a donné le portable d'Alexis Kohler, que nous devions appeler si nous avions besoin de contacter directement le ministre. Je n'en ai pas abusé – je l'ai fait une ou deux fois –, le travail de fond étant assuré par mon équipe en France, en lien avec Emmanuel Lacresse et les personnes sous son autorité à Bercy.