J'ai vécu à Paris pendant dix ans. À ces dix années de service au sein de l'industrie française, de contribuable en France, s'ajoutent mes années à Sciences-Po. Je connaissais bien le quotidien d'un Parisien. À Paris comme dans beaucoup d'autres villes, en 2014, il y avait un problème pur et simple d'offre et de demande. Si riche que soit l'offre de transports publics à Paris par rapport à celle d'autres villes, il est évident que quelqu'un tirait profit du plafonnement du nombre de licences de taxi, donc du nombre de voitures et de chauffeurs disponibles.
Chaque fois que Uber voulait se lancer dans un pays, la première chose que nous faisions était de signer un contrat avec un grand cabinet d'avocats de la place, qui nous préparait un mémorandum détaillant la réalité, la structure et les acteurs du marché, ainsi que la loi en vigueur. Tout ce que nous faisions, nous le faisions en connaissance de cause. Nous étions très bien informés.