Intervention de Michel Dieleman

Réunion du jeudi 16 mars 2023 à 9h20
Commission d'enquête relative aux révélations des uber files : l'ubérisation, son lobbying et ses conséquences

Michel Dieleman, président de l'Association française du Travel management :

Nous avons découvert l'entreprise Uber et nous avons procédé avec elle comme avec les autres. En effet, dans le cadre de nos ateliers, nous nous rendons dans les entreprises prestataires pour mieux connaître leur fonctionnement. Uber nous a donc reçus, au même titre que d'autres prestataires. Cependant, nous ne nous considérons pas comme des apporteurs d'affaires : lorsque nous nous rendons dans ces entreprises, nous conservons notre sens critique et nous interrogeons les entreprises en détail.

Les Uber files ont révélé que la formation des chauffeurs, initialement d'une durée de deux cent cinquante heures, s'est ensuite fortement raccourcie, ce que nous ignorions. Notre préoccupation portait essentiellement sur la qualité du service et, en l'occurrence, la qualité des chauffeurs d'Uber ou de Freenow. Lorsque ces prestataires ont voulu se faire connaître, la qualité de service était réelle ; mais je dirais qu'aujourd'hui, elle s'est effritée. Désormais, les chauffeurs travaillent indifféremment pour tel ou tel prestataire.

Simultanément, les taxis traditionnels ont été mis en concurrence et les sociétés ont progressé en qualité de service, y compris en matière de digitalisation. Aujourd'hui, il est par exemple particulièrement utile de pouvoir suivre en temps réel le taxi qui a été commandé. De fait, la qualité de service des taxis est aujourd'hui plus prégnante qu'en 2018 ; ils bénéficient en outre de couloirs de circulation réservés que les VTC ne peuvent pas officiellement utiliser. Ceci est particulièrement appréciable, notamment à Paris. De fait, les déplacements professionnels ont désormais tendance à privilégier les taxis.

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