La DGSE n'est pas un service d'enquête mais un service secret. Je ne dispose donc d'aucun moyen juridique pour intervenir sur un certain nombre de sujets. L'affaire Alstom n'a en rien relevé de la DGSE. J'estime effectivement que les lois extraterritoriales américaines ont conduit à des dérives, mais je ne dirai rien d'autre.
Nous proposons des mesures de sensibilisation et de conviction, non de coercition. Il n'est pas question d'imposer à des sociétés des comportements dont elles ne veulent pas. Si je caractérise une ingérence d'un cabinet étranger dans une grande société française dont le directeur juridique ne travaille pas, à mon sens, pour l'intérêt national et si le président de cette société, que j'ai prévenu, ne veut pas m'entendre, je n'ai aucun moyen de lui imposer quelque mesure que ce soit.
En quelques années, la DGSE a fait beaucoup de chemin sur ces sujets importants qui, peut-être, ne comptaient pas parmi les priorités auparavant.