Il est très compliqué de répondre à cette question parce que nous ne pouvons que très rarement remonter la chaîne jusqu'à l'intention et la décision politiques dans le pays considéré. Dans l'immense majorité des dossiers sur lesquels nous intervenons, nous ne voyons pas de liens directs avec un État, mais parfois ces liens sont matérialisés, sous toutes sortes de formes : par exemple, de grands acteurs publics ou de grandes institutions publiques d'un pays étranger sont au capital d'une entreprise qui commet une infraction, ou interviennent dans le schéma frauduleux. Cela ne permet pas en soi de matérialiser une stratégie volontaire de prédation ; toutefois, il ne s'agit manifestement pas d'une opération d'optimisation conduite par un acteur privé, si bien que le doute est permis, d'autant que nous constatons sur ce plan des schémas systématiques, industriels.