Pour éviter tout malentendu, je rappelle qu'il ne s'agissait pas pour moi de remettre en question la légitimité de la commission. J'évoquais la médiatisation extrême et les erreurs de retranscription que les médias peuvent parfois commettre.
S'agissant des informations que nous avons pu obtenir afin d'évaluer la dangerosité de Franck Elong Abé, de mémoire, nous n'avons pas eu de contact particulier avec un service de la communauté du renseignement à son sujet lors de son arrivée à Arles, y compris pendant sa détention. Dès qu'il est arrivé à la maison centrale, le chef de file pour son suivi a été la Cirp, avec le DLRP et le SNRP. C'était plutôt nous qui étions en mesure de communiquer des informations à la DGSI sur son évolution au cours de sa détention. Nous en parlions d'ailleurs lors des réunions du GED, puisque la DGSI allait prendre le relais à la sortie de l'intéressé.
Quant aux autres éléments dont nous pouvions disposer à son arrivée, ils figuraient tous dans le dossier pénal et pénitentiaire, puisque Franck Elong Abé avait derrière lui un temps certain d'incarcération dans d'autres établissements. Nous avions déjà l'ensemble des pièces judiciaires qui permettaient d'évaluer sa dangerosité.