Cet amendement important vient compléter efficacement le dispositif proposé par l'article 3, qui pose des exigences en matière de signalement pour les services d'hébergement. Nous proposons d'étendre ces exigences aux services intermédiaires, dont font partie les réseaux sociaux où sont pratiquées l'essentiel des fraudes des influenceurs.
Par ailleurs, le contrôle privé organisé par les services intermédiaires et les services d'hébergement ne saurait se substituer au contrôle de la légalité organisé par la puissance publique. En effet, une publication illégale peut être supprimée mais, dès lors qu'elle a été publiée, ne serait-ce qu'un instant, ses effets restent irréversibles pour les personnes qui ont été exposées. C'est en raison de la permanence de son effet chez les sujets exposés que l'auteur d'une publication illégale doit aussi pouvoir être sanctionné par l'État. Voilà pourquoi cet amendement propose que soient systématiquement transférés sur la plateforme d'harmonisation, d'analyse, de recoupement et d'orientation des signalements (Pharos) les publications sanctionnées par les services en ligne.